Comment le storytelling agit sur notre cerveau
Pourquoi notre cerveau aime les bonnes histoires
Nous sommes des créatures sociales qui dépendent des autres pour survivre et s’épanouir. C’est pourquoi notre cerveau est particulièrement sensible aux histoires. En effet, des recherches menées par le Dr Paul J. Zack ont révélé qu’une hormone spécifique, l’ocytocine, joue un rôle clé dans la manière dont nous réagissons aux récits.
L’ocytocine, surnommée l’« hormone de l’empathie », est libérée lorsque nous faisons confiance ou que nous ressentons de la bienveillance. Elle favorise la coopération et l’empathie, deux éléments cruciaux pour notre capacité à partager et à comprendre les émotions des autres.
Une expérience illustre bien cet effet. Des chercheurs ont demandé à des participants de visionner une vidéo narrative ou d’écouter des entretiens face à face. Les résultats ont montré que les histoires produisaient davantage d’ocytocine et incitaient les individus à adopter des comportements altruistes, comme effectuer des dons pour une cause associée à l’histoire.
La tension et l’attention : les clés de l’impact
Pour que le storytelling fonctionne, il doit capter notre attention, une ressource limitée. Les meilleures histoires créent une tension émotionnelle qui nous pousse à vouloir connaître la suite. Cette tension permet au cerveau de s’immerger dans le récit, partageant les émotions des personnages et continuant à éprouver ces sentiments même après la fin de l’histoire.
Un outil puissant au travail
Les récits ne sont pas seulement utiles dans le marketing ou les ventes. Ils jouent aussi un rôle important dans le monde professionnel. Par exemple :
- Présentations : Une histoire axée sur un personnage et des émotions claires aidera votre audience à mieux comprendre et mémoriser les points clés.
- Motivation des équipes : Les objectifs transcendants (améliorer les vies) communiqués par des histoires sont beaucoup plus engageants que des objectifs transactionnels (vendre plus de produits).
Les types d’histoires que notre cerveau adore
Les recherches montrent que certains arcs narratifs résonnent particulièrement avec le cerveau humain. L’exemple classique est celui du "Héros aux mille et un visages" de Joseph Campbell : un personnage surmonte des obstacles, découvre des capacités insoupçonnées et finit par triompher. Ce type de récit captive notre attention et nous inspire.
De plus, les entreprises elles-mêmes possèdent leur propre histoire. Partager les motivations du fondateur, les défis rencontrés et les victoires remportées renforce l’attachement à la marque.